Pourquoi le condominium risque de se démocratiser en France d'ici quelques années ?

Le condominium est un immeuble dont les appartements appartiennent à différents propriétaires. A première vue, cela ressemble fort à nos copropriétés françaises mais quelques nuances existent. Le condominium est souvent constitué d’immeubles de plusieurs étages et parfois même de plusieurs bâtiments. Dans ces résidences positionnées sur un créneau immobilier haut de gamme, une attention particulière est généralement portée à la qualité des matériaux et à la décoration. De plus, il est fréquent que des services soient proposés aux propriétaires. De nombreux « condo » comprennent ainsi une conciergerie, une piscine, des terrasses aménagées, une salle de sport, un terrain de tennis, un spa, ou encore des espaces de détente (salle de billard ou de musique, bibliothèque…). Ces aménagements supplémentaires sont prévus pour le confort des habitants et les propriétaires se répartissent les frais d’entretien. Très développé dans les grandes villes d’Amérique du Nord (New York, Boston, Chicago…) et tout particulièrement au Canada, le condominium est également un type de bien immobilier répandu en Asie, de Singapour à Bangkok. Il a fait plus récemment son apparition en Europe, à Londres ou Berlin.

A l’étranger, de nombreux expatriés Français investissent dans des « condo » ou en bénéficient en tant que locataires. Après avoir conquis les plus grandes villes du monde, ce type de bien devrait en toute logique s’implanter en France au cours des prochaines années.

Deux types de gestion existent dans un condominium : la copropriété divise et indivise. Le premier s’apparente fortement à la copropriété française puisque le « condo » divise prévoie un fractionnement de l’immeuble : chaque propriétaire possède ainsi son appartement, partie privative, et une quote-part des parties communes dont l’ensemble des copropriétaires peuvent bénéficier conjointement. Avec la copropriété indivise, le propriétaire achète une quote-part de l’immeuble. C’est la convention d’indivision qui détermine les droits des propriétaires et notamment les droits d’usages exclusifs qui peuvent être accordés à certains, souhaitant habiter dans la résidence. Les charges relatives à l’entretien sont réparties entre les propriétaires mais le condo est identifié par un seul lot de cadastre. Dans les deux cas, le « condo » constitue un investissement immobilier* intéressant puisqu’il porte sur un bien neuf ou en très bon état, avec des prestations recherchées et une localisation généralement attractive.

Tout comme en Amérique du Nord, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, la société française évolue. Les investisseurs potentiels pour les « condo » présentent plusieurs profils. Les seniors sont une première cible. Dotés d’un bon pouvoir d’achat, libérés de leurs obligations professionnelles et familiales, de nombreux couples ou retraités aspirent à quitter leur maison trop vaste pour s’installer dans un appartement neuf et confortable, à proximité des commerces et assorti de services. Les primo-accédants et les jeunes couples CSP+ constituent une deuxième cible d’investisseurs potentiels puisqu’ils sont nombreux à rechercher un bien immobilier de qualité, en pleine zone urbaine, pour construire une vie de famille. Les investisseurs étrangers, désireux d’acquérir un bien – ou une quote-part – dans une résidence de standing, au cœur des métropoles françaises, constituent une autre cible. Enfin, chez nos voisins asiatiques, européens ou américains, il arrive fréquemment que le condo soit dédié à la location saisonnière. Ces immeubles sécurisés, dotés d’une terrasse voire d’une piscine ou spa, constituent des biens parfaitement adaptés à ce type de location. La tendance émerge à Paris et devrait sans aucun doute se déployer dans les secteurs à fort potentiel à l’image de Marseille, Bordeaux ou l’Ile-de-France.